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Depuis mes plus jeunes années, je me passionne pour l’Histoire, notamment militaire. Or, Chatelraould, mon village natal, situé à quelques kilomètres au sud de Vitry-le-François, a été touché par la guerre de 14.

Evidemment, je voulus très tôt tout savoir sur cette bataille, lire des témoignages, trouver des connaisseurs du sujet. L’écolier que j’étais, en promenade sur le mont Moret avec son institutrice et ses camarades, ne quittait guère le sol des yeux, à la recherche d’éclats d’obus ou de shrapnels… Malheureusement, aucun adulte n’était capable de me renseigner et je dus admettre qu’il n’existait pratiquement aucune littérature sérieuse et détaillée sur le sujet. Frustration.

Bien plus tard, n’ayant toujours pas trouvé d’étude sérieuse sur ces combats, je décidais de mener mes propres recherches sur cette petite partie de la grande bataille de la Marne. Mon travail s’est concentré sur la rive gauche de la rivière, de Frignicourt à la ferme de la Certine, en passant par Blacy, Glannes, Huiron, Courdemanges, Blaise, les Rivières Henruel et Chatelraould. Dans le même temps, je me documentais sur les armées de l’époque (organisation, équipement, doctrine, etc.) et la réalité des combats des premiers mois de la guerre. Après plusieurs années d’investigations, j’entrepris de croiser méthodiquement toutes les sources que j’avais amassées : archives militaires et civiles, françaises et allemandes, témoignages, etc.

Lassé d’entendre ou lire des récits plus ou moins imaginaires de ces cinq journées de combats que je commençais à bien connaitre, je décidai d’écrire une synthèse de mes recherches. Ce travail illustré de cartes détaillées et de nombreux témoignages, a été publié en 2018 par les éditions Ysec, spécialiste reconnu de la Grande Guerre.

Cette publication est ma modeste contribution au devoir de mémoire que nous devons à tous ces hommes, Français ou Allemands. Puisse un jour un historien (un vrai) reprendre mon travail, le corriger et l’améliorer par sa méthode et l’apport de nouvelles sources.

Jean Lasnier

Il y a 108 ans, sur le mont Moret…

 

Le matin du 8 septembre 1914, deux régiments d’infanterie (IR 29 et 69 de la 31. Infanterie Brigade, commandée par le général Wellmann) attaquent à l’est de la route de Brienne en direction du sud, appuyés par quatre batteries de 7,7 cm du Feld Artillerie Regiment 23.

Devant eux s’allonge la masse du mont Moret, quasiment dépourvue de défenseurs suite à un malentendu entre le corps colonial et le XIIe corps. Lire la suite.

Le mont Moret en 1914 : boisé ou pas ?

Haut lieu de la bataille de la Marne à Vitry-le-François, le mont Moret est couvert d’un bois de sapins sur sa partie orientale. Quelques recherches permettent rapidement de démontrer que ce n’était pas le cas lors des combats de septembre 1914. Explications

Ceux de Vitry

Huiron, quelques jours après la bataille (La Contemporaine)

Je remercie toute personne en possession d’un témoignage (carnet de route, lettre, objet, photo…) sur la bataille de Vitry, aussi modeste soit-il, de bien vouloir me contacter. Quelques phrases crayonnées à la hâte sur un carnet de route ou une carte postale peuvent parfois livrer de précieux indices.

Grâce à un journaliste du journal Le Populaire du Centre, j’ai découvert le visage d’un des principaux témoins de ces combats : le colonel Campagne.

Werner Boy, mathématicien allemand tué le 8 septembre 1914 à la bataille de Vitry, près de Courdemanges et Chatelraould.

En savoir plus sur le découvreur de « la Surface de Boy ».